C’est avec une infinie tristesse et un immense respect que nous tenons à marquer la disparition de Robert Badinter, ce 9 février 2024, qui correspond à l’anniversaire de la rafle de son père à Lyon le 9 février 1943.

Il est de ces hommes et de ces femmes qui, par leur courage, leurs profondes convictions et leur soif de Justice, font l’Histoire.

« J’ai l’honneur, au nom du gouvernement de la République, de demander à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France ». C’est par ces mots prononcés à l’Assemblée Nationale le 17 septembre 1981 qu’il entame un plaidoyer passionné pour cette abolition qui est l’un des combats de sa vie. Il l’emporta. Et avec lui c’est l’humanité qui triompha.

Il est le ministre de la Justice, le garde des Sceaux, qui a aboli la pénalisation de l’homosexualité le 20 décembre 1981.

Durant les années où il fut Président du Conseil Constitutionnel, puis Sénateur et jusqu’aux derniers instants de sa vie, il poursuivit ses combats pour l’humanité et la justice.

Ainsi le 21 octobre 2020, son hommage à Samuel Patty est l’occasion d’un vibrant plaidoyer pour la laïcité.

L’une de ses dernières prises de positions en mai 2023, à l’occasion du débat sur la réforme judiciaire en Israël à laquelle il s’opposait, lui a donné l’occasion de réexprimer son attachement aux valeurs juives : « Les Juifs en général et les Israéliens sont le peuple de la loi. Il s’agit d’un mot sacré pour les Juifs, ce qui en fait une exception dans l’histoire de l’humanité. Nous grandissons sur le respect de la loi pas uniquement de par notre culture, c’est un principe dans notre âme de Juifs ».

L’ECUJE lui consacre un portrait vidéo, dans le cadre d’un projet « Liberté, Egalité, Fraternité… Respect » soutenu par la DILCRAH.