Initié et coordonné par Esther Leneman, ce colloque est organisé par l’Institut Élie Wiesel avec le soutien de l’ECUJE et de la Fondation du Judaïsme français.
dimanche, 27 novembre 2022 de 13h00 à 19h00
LE 9 RUE GUY PATIN, FRAGMENTS D’HISTOIRE JUIVE
Initié et coordonné par Esther Leneman, ce colloque est organisé par l’Institut Élie Wiesel avec le soutien de l’ECUJE et de la Fondation du Judaïsme français.
Il est un bel immeuble haussmannien qui, derrière sa façade anonyme, a longtemps incarné la solidarité juive.
Situé entre la gare du Nord et Barbès, dans une rue étroite et tranquille, le 9 rue Guy Patin a servi de refuge à toute la misère du XXe siècle.
Construit par la baronne Adélaïde de Rothschild en 1899 pour accueillir des jeunes femmes juives en détresse, le foyer de la rue Guy Patin, dit le « Toit familial », a abrité des enfants orphelins pendant la Seconde Guerre mondiale, des intellectuels et artistes survivants de la Shoah juste après, et enfin, jusqu’à sa fermeture en 2000, de jeunes Juifs étrangers venus étudier à Paris.
Étrangement, son histoire n’a jamais fait l’objet d’un récit complet, retraçant les différents chapitres de son activité, de sa création à sa disparition. Le colloque « Le 9 rue Guy Patin, fragments d’histoire juive » est donc totalement inédit. Pour la première fois, il réunira témoins et historiens pour retracer la vie d’un immeuble qui témoigne d’un siècle de présence juive à Paris. Une table ronde finale tentera de tirer des leçons pour l’avenir.
Les minutes du colloque serviront de base à l’édition d’un livre sur l’histoire du foyer 9 rue Guy Patin.
Programme
14h — Ouverture solennelle
14h30 — Première séance :
Le Toit familial, le foyer pour jeunes filles 1899-1940
Fondé en 1899 dans un bâtiment donné au Comité de Bienfaisance par la baronne Adélaïde de Rothschild, le Toit familial accueille des jeunes femmes juives en difficultés qui y apprennent un métier.
Qui sont ses pensionnaires ? Comment fonctionne-t-il ? Les rares documents conservés donnent un aperçu de la façon dont la communauté juive tentait de répondre à la pauvreté qui frappait une partie de ses membres.
Portrait d’Adélaïde de Rothschild (1853-1935) — la fondatrice du « Toit familial ». Comme son époux, le baron Edmond de Rothschild, Adélaïde de Rothschild a consacré une grande partie de ses activités à la philanthropie, principalement autour du sort des femmes et enfants juifs.
Selon la presse et la littérature de l’époque, l’une des préoccupations majeures de la communauté à la fin du XIXe siècle est la « traite des Blanches ». Le Toit familial joue-t-il un rôle dans ce contexte ? La date de sa création, son emplacement (près de la gare du Nord), sa définition spécifique de « foyer pour jeunes filles/jeunes femmes » et l’engagement de la Baronne Adélaïde de Rothschild dans des comités de lutte contre la prostitution amènent à poser la question.
Intervenants : Céline Leglaive-Perani, Michal Raz (à confirmer)
Nelly Las (par Zoom)
Fil rouge : Marie Aboulker
15h30 Deuxième séance :
La guerre : le foyer pour enfants 1941-1943
Réquisitionnée par les autorités d’occupation, la gestion du Toit familial est confiée à l’UGIF. Il devient un foyer pour enfants juifs orphelins. Une plaque a été posée sur la façade de l’immeuble à la mémoire des enfants déportés en 1943.
Intervenants : Michel Laffitte, Katy Hazan, témoignage : Sami et Daniel Dassa
16h Troisième séance :
L’après-guerre : le phalanstère yiddish 1946-1952
Dans l’immédiat après-guerre, le 9 rue Guy Patin abrite des écrivains, journalistes et artistes yiddish, survivants de la Shoah réfugiés à Paris. Ils en avaient fait un centre de vie culturelle et artistique, dont il ne reste quasiment aucune trace. Rachel Ertel, y a vécu enfant, avec ses parents et son frère.
Intervenants : Rachel Ertel, Aaron Waldmann, Constance Paris de la Bollardière, Malena Chinski, Yitzhak Niborski (à confirmer)
Fil rouge : Marie Aboulker
17h Pause-café
17h15 Quatrième séance :
Le Guy Patin étudiant 1954-2000
En 1954, le 9 rue Guy Patin devient un foyer pour jeunes Juifs étrangers venus faire leurs études à Paris. Pendant près d’un demi-siècle, ce sera un des centres de la vie intellectuelle et spirituelle de la jeunesse juive dans la capitale.
Intervenants : Katy Hazan, Laure Politis, Anthony Rudolf, Daniel Sibony, Rabbin David Touboul
Fil rouge : Marie Aboulker
18h15 Cinquième séance :
La philanthropie juive au XXIe siècle : une réponse aux transformations de la société
Table-ronde en présence des présidents des principales institutions philanthropiques juives
Née des réformes imposées par Napoléon, la philanthropie juive française s’est développée pendant plus d’un siècle selon un schéma relativement constant. Le cadre fixé par l’État — principe de laïcité et développement de l’État-providence — a déterminé l’évolution des institutions qu’elle porte.
L’histoire du foyer du 9 rue Guy Patin illustre la capacité des institutions juives à s’adapter pour répondre aux nouveaux contextes et à la demande sociale qui en découle.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Dans un monde globalisé, la philanthropie juive française doit trouver de nouvelles réponses et de nouvelles ressources.
L’intervention d’un guest speaker permettra de lancer le débat.
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