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Comment j’ai trouvé Tunis à Paris : projection en avant-première du documentaire de Sonia Medina – Confluences 2025

Jeudi 23 janvier 2025 à 20h. Accueil à partir de 19h.

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Soirée exceptionnelle le 23 janvier à l’ECUJE, avec la projection du documentaire de Sonia Medina, un voyage émouvant entre mémoire, exil et identité, suivi d’un échange avec la réalisatrice.

Jeudi 23 janvier 2025 à 20h. Accueil à partir de 19h.

Dans le cadre du Festival Confluences 2025, l’ECUJE vous invite le jeudi 23 janvier à une soirée exceptionnelle consacrée au documentaire de Sonia Medina. Ce film émouvant explore les souvenirs imaginaires et les identités façonnées par l’exil, tout en rendant hommage à la Tunisie de ses ancêtres. Inspirée par l’œuvre d’Albert Memmi, la réalisatrice nous plonge dans un voyage intime, où l’exil devient une source de création et de réinvention.

À travers les récits captivants de personnages comme Norbert Saada, Laetitia Douieb, Ariel Zeitoun ou Régine Benisti, Sonia Medina capture avec sensibilité les complexités de l’attachement à une terre d’origine et la quête d’émancipation en France. Ce documentaire, à la fois poignant et lumineux, célèbre la richesse des liens entre générations, cultures et mémoires.

Rejoignez-nous pour cette projection suivie d’un échange avec Sonia Medina, afin de plonger au cœur des histoires d’exil, d’identité et de transmission. Une soirée où Tunis et Paris se rencontrent dans un dialogue vibrant, entre passé et présent.

Sonia Medina : Je fais partie d’une génération d’immigrés qui ne connaît de son pays natal que les souvenirs racontés par les membres de sa famille. Mon Tunis ? Je l’ai créé de toutes pièces, en m’attribuant des souvenirs dont je me sens la légitime héritière. J’ai constitué un coffre mental rempli de repères imaginaires, qui me permettent d’être à la fois dans le métro parisien et assise à la terrasse de l’Hôtel Majestic à Tunis, entourée des fantômes de ma famille, de leurs amis, voisins et connaissances. Et cet exil imaginaire a fini par devenir ma réalité.

Je me suis profondément inspirée des idées d’Albert Memmi, qui a su articuler la nécessité de trouver des opportunités cachées dans la perte et la rupture. Son héritage intellectuel m’a guidée dans la création de ce documentaire, en me rappelant constamment l’importance de donner une voix aux exilés et de comprendre leur expérience.

Prenez, par exemple, Norbert Saada, qui débarque à Paris à 16 ans pour passer son bac dans les années 50, avant de devenir un immense producteur de cinéma et l’ami fidèle des plus grandes stars. Ou Ariel Zeitoun, réalisateur, qui a très vite compris que sortir du ghetto familial, trop chargé émotionnellement, était une nécessité – quitte à y revenir plus tard par le biais d’une œuvre de fiction. Et puis il y a Laetitia Douieb, qui, après une vie d’errance et d’avoir souffert d’un exil par procuration, choisit de reprendre le restaurant tunisien de son grand-père au Faubourg Montmartre. Enfin, Régine Benisti, à plus de 70 ans, revendique la France comme la chance de sa vie pour continuer à apprendre à être une femme libre.

J’adore les écouter se raconter, mais aussi profiter de la vie ici, à Paris. Ils vivent avec joie leurs exils… à condition de rester liés à Tunis par quelque chose de simple et essentiel : la table, et la famille qu’ils se sont choisie ou qu’ils ont emportée avec eux dans leurs valises.

La France reste, pour tous, une promesse d’émancipation éternelle, mais qui implique un impossible retour en arrière. Auraient-ils été les mêmes si l’exil n’avait pas frappé leurs destins ?

Je leur ai parlé de mon obsession de chercher Tunis partout où je me trouve, mais aussi de ce sentiment d’étouffement qui m’envahit lorsque je me retrouve plongée dans un entre-soi endogamique. Plus que de simples reprises de formes, ces renvois en miroir sont davantage des interrogations que des réponses, un agrégat de questions.

C’est mon défi, car c’est à Paris que mon regard d’exilée prend tout son sens.

à propos de Sonia Medina

Esperanza Productions – Producteur délégué

Fondée en 2002 par Sonia Medina, Esperanza Productions s’est développée avec passion et persévérance, en élargissant ses activités de la production de documentaires à la distribution nationale.

Notre mission est de défendre les cinéastes et le cinéma que nous aimons, en brisant les codes, en prenant des risques et en nous réinventant constamment au service de la créativité. À travers nos productions, diffusées à la télévision, au cinéma et sur le web, nous portons une vision ambitieuse de la création audiovisuelle et du cinéma.

Sonia Medina

Après des études d’anglais, j’ai commencé ma carrière comme critique de cinéma pour L’Avant-Scène Cinéma. Par la suite, j’ai collaboré avec la SRF pour le Festival de Cannes, en travaillant sur le cinéma d’Amérique Latine aux côtés de Claude Weiz.

Pendant quatre ans, j’ai exercé comme scénariste pour la télévision, représentée par l’agence Lise Arif. J’ai développé et vendu des concepts pour des sociétés comme Alizés Films, Ego Productions, Les Films du Sabre, Septembre Productions et Les Films du Grain de Sable.

En 2002, j’ai fondé Esperanza Productions, motivée par l’envie de soutenir des projets audiovisuels ambitieux et créatifs, véritables fenêtres ouvertes sur le monde.

Films réalisés pour TV5 Monde, France TV et MyCanal (Ciné +)

  • Callaghan, ancêtre d’OSS 117 de Sonia Medina
  • Jean Benguigui, second couteau tranquille de Sonia Medina
  • Looking for Mary Barnes de Sonia Medina
  • Chuut, le mal des secrets de famille de Sonia Medina
  • Envie de rien : le droit à la dépression de Sonia Medina
  • Cinepsy (4 x 52 min) de Sonia Medina
  • Cinépopcorn (18 x 26 min) de Sonia Medina
  • Rouge Harissa de Sonia Medina
  • Michel Serfaty, un rabbin dans la cité de Sonia Medina
  • Albert Memmi, une trinité apaisée de Sonia Medina
  • Paris Hanita, un kibboutz en Galilée de Sonia Medina
  • La montée, alyah, pour toujours ? de Sonia Medina
  • Molinard, un artisan parfumeur de Sonia Medina
  • Quand le parfum dit non au genre de Sonia Medina
  • Qu’est-ce qui fait courir Darry Cowl ? de Sonia Medina
  • Quand les bourgeois font leur cinéma ? de Sonia Medina
  • Comment OSS 117 et Lemmy Caution ont sauvé les films d’espionnage made in France… ou pas de Sonia Medina et Alain Riou
  • La maison Hurel de Sonia Medina
  • Marcel Rochas, l’homme qui aimait les femmes de Sonia Medina
  • Jean-Claude Barny, le cinéma du Neg Maron de Sonia Medina et Stéphane Krausz
  • Loïc Lery, du flingue au stylo de Sonia Medina et Stéphane Krausz
  • Comment j’ai trouvé Tunis à Paris de Sonia Medina (2024)
  • L’homosexualité au cinéma : les chemins de la victoire de Sonia Medina et Alain Riou (2024)

Films produits (sélection)

Collection Cinéma

  • Alice Guy de Claudia Collao
  • Von Stroheim de Philippe Saada
  • Douglas Fairbanks de Yanick Delhaye
  • Jean Gourguet de Christophe Bier
  • Callaghan, ancêtre d’OSS 117 de Sonia Medina

Collection Psychiatrie

  • Looking for Mary Barnes de Sonia Medina
  • Je chante donc je me soigne d’Alain Vandercoille
  • Le mal des secrets de famille de Sonia Medina
  • Envie de rien : le droit à la dépression de Sonia Medina

Collection La famille dans tous ses états

  • Rouge Harissa de Sonia Medina
  • Comment j’ai adopté mes parents de Nasha Gagnebin

Collection Et si on vivait tous ensemble ?

  • Paris Hanita, un kibboutz en Galilée de Sonia Medina
  • Michel Serfaty, un rabbin dans la cité de Sonia Medina
  • Albert Memmi, une trinité apaisée de Sonia Medina

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  • 119 rue La Fayette Paris 10
  • Bus : lignes 26, 38, 43, 45, 54, 91
  • Velib’ : Marché Saint-Quentin – Gare du Nord
  • Garage d’Abbeville – Indigo Paris Franz Liszt
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