Janvier 1973, Golda Meir, Première ministre d’Israël, s’apprête à atterrir à Rome pour rencontrer le Pape Paul VI. C’est la première fois qu’un Premier ministre israélien est attendu au Vatican.

Pour les terroristes palestiniens du groupe Septembre noir, la cible est trop belle. Trois mois après le massacre des Jeux Olympiques de Munich, ils veulent assassiner Golda Meir quand son avion touchera le sol. L’attentat sera déjoué de justesse.

Dans son nouveau livre “le pape et la matriarche”, Michaël Darmon lève le voile sur un épisode délibérément effacé. L’incident ne changera rien au programme de la Première ministre. Pour Israël, il est crucial de créer une relation positive avec la papauté.

En 1973, le Vatican ne reconnait toujours pas l’Etat d’Israël mais, depuis l’ouverture du concile de Vatican II, son regard sur le judaïsme a changé.

Puissance millénaire, sans Etat ni armée, le Vatican est au coeur de la vie de millions de fidèles à travers le monde. C’est aussi un acteur respecté de la vie diplomatique internationale, doté d’un service de renseignements sans pareil. La visite de Golda Meir à Rome aura certainement fait avancer le dialogue. Pas assez vite pour la vieille dame pressée. “L’horloge du Vatican n’est pas la même que celle du reste du monde”, constatera, frustrée, la Première ministre au sortir de son audience avec Paul VI.

Journaliste politique dans les plus grands médias français, éditorialiste à I24News, Michaël Darmon a aussi été basé à Jérusalem.

Le mercredi 29 mai 2024, il sera à l’ECUJE pour nous raconter son enquête autour de la visite de Golda Meir à Rome et éclairer des décennies de relations complexes entre le Vatican et Israël.

En salle et sur zoom, suivi d’une séance de dédicace.