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En ce 23 avril, Yom HaShoah, nous honorons la mémoire des six millions de Juifs assassinés pendant la Shoah, et celle des héros de la résistance juive qui ont affronté la barbarie nazie avec courage et dignité.
Cette journée, fixée dans le calendrier israélien, est devenue un rendez-vous mondial pour dire les noms et porter ensemble la responsabilité de la transmission.
Ce soir, notre président et notre directeur participeront à la cérémonie officielle au Mémorial de la Shoah, moment d’une force bouleversante au cours duquel les noms des déportés juifs de France sont lus, un à un, pendant 24 heures sans interruption. Cette année, sont lus les noms des Juifs déportés de France par les convois 58 à 4. Entre 0h30 et 07h00 les noms des déportés des convois 63 à 71 seront lus en distanciel.
En parallèle, à l’ECUJE, nous proposons trois temps forts de réflexion et de mémoire active :
🔹 Rencontre autour du livre « Matricule 07-10-2023 » avec Elkana Cohen, qui décrypte la matrice idéologique du Hamas et explore les liens historiques et rhétoriques avec le nazisme. Une discussion essentielle, animée par Jean-François Strouf, avec Arno Klarsfeld et Franck Tapiero, pour comprendre comment une idéologie de haine peut réactiver, sous d’autres formes, les logiques destructrices du passé. Parce que la mémoire n’est pas un sanctuaire figé : elle est un outil pour penser le présent, et agir.
🔹 En ligne, Ronen Gurevich proposera une conférence en hébreu facile sur le procès Eichmann, événement fondateur qui a marqué l’entrée de la Shoah dans la sphère publique israélienne. À travers cette analyse, il s’agira de mieux saisir l’évolution du rapport à la mémoire dans la société israélienne.
🔹 Enfin, un temps fort de transmission intime et intergénérationnelle : un Yvrit Social Club spécial Yom HaShoah, dans le format émouvant des rencontres Zikaron Basalon, animé par Revital Shloman Berger. Deux femmes, Dvorah Vagman et Béatrice Strouf, y partageront en hébreu et en français les récits de leurs familles pendant la Shoah, depuis la France et Israël. Une mémoire vivante, racontée dans la proximité d’un cercle, comme autour d’un feu. Un moment personnel où l’histoire devient mémoire partagée.
En cette journée, à travers ces rendez-vous, l’ECUJE affirme que se souvenir, c’est aussi résister aux formes contemporaines de la haine. La mémoire est un devoir, mais aussi un levier pour éclairer nos responsabilités collectives et individuelles aujourd’hui.
À travers chaque nom, chaque histoire, nous choisissons de transmettre.
Et de bâtir.
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